Brèves de séance
Brèves de séances
Pour mieux comprendre mon approche et comment le travail peut s’opérer pendant une séance je vous propose quelques petits récits de séances. Les noms ont été changé. Il faut bien comprendre que chaque séance est unique et se construit sur la rencontre humaine. Aucune séance ne ressemble à une autre.
Séance avec Fleur en travail symbolique
Fleur s’assied en face de moi et me parle d’un problème qui l’empêche d’avancer. Elle reste assez floue sur le fond du problème mais parle de son problème comme d’un mur. A quoi ressemble-t-il? Il est dur elle ne peut pas le traverser. Dans le mur il y a un corps , celui de son compagnon. Mais il y a aussi celui d’une autre femme. Ils sont ensemble, il ne veut pas la quitter. Fleur étouffe devant ce mur sans horizon. Son compagnon ne l’entend pas, ne l’écoute pas. Quand elle se retrourne elle voit la prairie. La prairie est verte et dégagée, vivante et lumineuse. Il y a un chemin qui s’y promène. Vers où veux tu aller Fleur? Sur ce chemin. Et que se passe-t-il quand tu vas sur ce chemin? Je respire, je me sens heureuse. Je me sens libre. Mon corps se délie, je retrouve la liberté. Du même chemin, il y a d’autres chemins qui se séparent, et j’ai le choix de prendre celui qui me plait.
Séance avec Orion sur des peurs de guérison et des traumatismes
Orion sort de 20 ans de douleurs chroniques et revient d’un séjour en rhumatologie. Il dit avoir appris à gérer la douleur, les médecins l’estiment sorti d’affaire. Malgré tout une peur l’empêche de se libérer. Il parle de traumatismes et de la peur de guérir. Il parle de peur « d’avoir mal », mais d’une peur encore plus grande de « ne plus avoir mal » . Nous posons ces peurs respectivement dans chacune de ses mains et je leur demande de s’approcher du visage d’Orion. Les mains se rapprochent jusqu’à toucher le visage. Orion se retrouve face à sa peur qui lui dit pourquoi elle se maintient. Elle a peur que sa femme le quitte une fois qu’il ira mieux. Sa femme en effet s’est dévouée pour lui depuis tant d’année en mettant sa vie de côté. Orion prend conscience de ce conflit intérieur et cela l’éclaire beaucoup sur sa situation. Il décide d’en parler avec sa femme.
Il parle beaucoup d’espace et d’un manque d’espace, parle d’un nerf comprimé et d’oppression. Nous allons voir cet endroit du corps où cela se passe. C’est au niveau du plexus solaire. En focalisant sur cet endroit, une porte s’ouvre sur un paysage, une forêt, un chemin sombre, une clairière. Un autre chemin se présente, mais qui lui fait peur. Il demande alors à son corps de le guider vers l’endroit où il est bon d’aller. Il avance ici et là dans la foret, la clairière l’accompagne où qu’il aille. Il y a plus d’espace et Orion se sent beaucoup mieux. La séance se termine sur cette sensation. Le travail n’est pas terminé, mais un bon pas a été franchit.
Séance avec Prunelle, redistribution des rôles
Prunelle à travaillé longtemps dans le milieu médical, d’abord en hôpital puis en tant qu’indépendante. Elles aime son métier et fait bien son travail, excepté que certains gestes médicaux la terrorisent et sont une source d’angoisse incontrôlable. Ces angoisses sont tellement fortes qu’elle remettent en question sa vocation malgré son ancienneté dans le métier. En questionnant l’émotion qui se joue Prunelle dévoile un sentiment de honte et de culpabilité. Je lui demande si elle accepte de se laisser guider par ce sentiment. Il la ramène à ses 7 ans dans une chambre obscure. Bientôt elle se retrouve dans la rue avec un membre de sa famille qui se met à crier et hurler. Prunelle ressent la même honte. Mais à qui appartient cette honte? « Elle n’est pas à moi répond-elle. Que veux tu faire? Partir, rentrer chez moi et laisser là mon frère qui hurle. Elle le fait. En accomplissant ce geste, elle se détache de la honte. Elle a redistribué les rôles et les émotions. Elle s’est libéré de ce qui ne lui appartenait finalement pas et à pu continuer d’exercer son métier en toute quiétude.
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